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Juli Susin, LE SECRET DE BORORO – Asunción

10/27/2014

 

 

 

Un film de Juli Susin avec Raisa Aid.

Asuncion, Paraguay, 2014.

 

« La fascination du ciel, la grâce et la malédiction de l’humanité depuis des milliers d’années, a été définitivement abandonnée, comme un vieux jeu avec l’arrêt des programmes spatiaux des années soixante.
L’exploration de l’espace se déplaça de l’extérieur vers l’intérieur, faisant renaître les religions et ses ersatz, pour de nouveau replacer l’homme au centre de l’univers, mais cette fois-ci au milieu de la solitude infinie du monde intérieur, comme un appât passif de l’économie.
Il s’est produit un événement sans précédent, la technique a dépassé la science.
Le vaste dispositif qu’elle engendre produit à la fois son temps et son espace propre.
Elle ne laisse aucune prise qui n’ai pas été d’abord nommé par elle, rendant impraticable son appropriation par les humains. L’homme submergé à l’intérieur des tablettes, navigue sur le seuil schizoïde de sa rencontre avec la magie sur le retour.
Le vacuum du verbe se remplie par une production industrielle de la terminologie des modes d’emplois, aidé par les contingents des critiques philologiquement irresponsables.
Les artistes, ces singes du Temps, abandonnant l’espace des proportions et des couleurs, essaient de recouvrir la réalité avec un miroir, pendant que le regard de la Méduse se pose dessus.
C’est la course sur l’escalier avec l’eau qui monte.
Les peuples ne veulent plus attendre sereinement les événements que divers oracles leur ont d’abord vendus comme une nécessité mécanique de l’histoire.
L’intelligence devient physiquement suspecte, même chez soi.
Le manque pathologique du temps, comme une aspiration d’un gouffre, élève l’hystérie et la robotisation psychique en unique méthode pour rattraper l’équilibre.
Etant deux coté de la même pièce, l’un s’enclenche quand l’autre bute.
Des siècles précédents arrivent de plus en plus distinctement les échos des premières victoires positivistes, qui ont données juste après les premières guerres mécaniques la naissance officielle à l’inhumain.
Les artistes, après les primitifs et les fous, étant familiers des symboles, mais plus inconscients et opportunistes, déblayent avec des tests psychologiques le terrain des préjugés, suivis par des constructions en dure des temples et des jardins pixellisés de la nouvelle Babylone qui n’a plus besoin d’être prouvée.

Les peuples primitifs de transitions fascinent de nouveau par leurs maîtrise du symbolique. »

 

Dr. Sander